26 Septembre 2012

Après le tramway – rangé sur voie de garage – d’autres grands sujets de controverse arrivent sur le tapis des contradicteurs pour animer la démocratie locale. Des dossiers souvent portés, comme ici, par le mouvement associatif.

« Le projet d’élargissement de l’A57 risque fort de se transformer en calvaire pour les automobilistes, pendant les travaux mais aussi et surtout après sa mise en service », commence Valentin Gies, président de l’association Toulon@venir. Il poursuit, pédagogique, en rappelant le mécanisme qui préside à la formation des embouteillages : « Au-delà du simple nombre de voitures sur une autoroute, une des causes majeures de bouchons est l’augmentation subite du nombre de voitures au kilomètre, conséquence d’une réduction du nombre de voies ou de la présence d’échangeurs entrants. »

Un phénomène d’étrangement déjà directement observable tous les jours par les automobilistes de l’agglo’ coincés, aux heures de grande affluence. A la hauteur de la Palasse, pour commencer, avec la réduction de 3 à 2 voies. Ainsi, qu’un peu plus loin, au niveau de l’échangeur de Tombadou, avec l’arrivée des deux voies en provenance de La Valette et de la Coupiane. « Dans les deux cas, un bouchon modéré se forme chaque jour. »

Un constat qui fait pour l’heure l’unanimité. Tout comme, si rien n’est fait, la prévision d’aggravation de la situation avec la mise en service prochaine du second tube. Aujourd’hui, « le débit en sortie de Toulon est régulé par le fait que les voitures en provenance de l”Ouest doivent traverser Toulon, ce qui forme un sorte de bouchon filtrant limitant le flux Ouest-Est et réduisant de fait l’impact de ce qui crée les bouchons », explique-t-il.

Tout cela justifie pleinement pour le président de Toulon@venir l’élargissement de l’A57. Mais jusqu’à Pierre-Ronde – la bifucation vers Hyères.

Une solution satisfaisante.

« Limiter l’élargissement de l’A57 à l’échangeur de Tombadou (sortie 3 à l’Est) est en revanche une grave erreur qui sera assortie d’une quadruple peine », prévient Valentin Gies. Il prévoit, en effet, à la jonction de ce point critique où les 3 voies de l’autoroute se verront réduites à 2 – « des freinages violents, voire des accidents ».

« Avec l’augmentation globale du flux de voitures – en raison de la mise en service du 2e tube -, il est inévitable que tous les jours se forme à cet endroit un bouchon très important et dangereux, en tout les cas bien plus qu’il ne l’est auiourd’hui» . Il est donc clair pour l’association que l’élargissement jusqu’à Pierre-Ronde s’impose.

« Une solution satisfaisante aux problèmes à venir. Pour un coût bien inférieur à d’autres projets inutiles », conclut Valentin Gies. En citant, par exemple, celui concernant la partie tribune couverte du stade Léo Lagrange «qui
aura coûté très cher pour un stade de quartier ne pouvant accueillir de compétitions majeures en raison de son nombre de places très limité ».