Les effectifs de l’université sont affichés en hausse de 228 étudiants grâce à l’intégration (surlignée en jaune) depuis 2013 des étudiants de SupMéca (+112 étudiants) et de l’Ecole supérieure du Professorat et de l’Education (+215 étudiants).
Comme on peut le constater sur le tableau, ces deux entités n’étaient pas intégrées à l’Université de Toulon en 2012. Autant, il serait normal d’ajouter les effectifs d’une nouvelle formation venant d’ouvrir (par exemple dans le cas où une nouvelle faculté de médecine viendrait à être créée), autant il est anormal d’intégrer les effectifs de formations déjà existantes dans le paysage toulonnais et seulement rattachées à l’UTLN, sans pour autant apporter d’étudiant nouveau à l’ensemble des effectifs étudiants toulonnais. Or c’est justement le cas pour Supméca et l’ESPE : Supméca est une école de qualité qui fonctionne depuis longtemps, il n’y a donc pas eu de croissance réelle en nombre d’étudiants à Toulon, et l’ESPE se substitue à l’IUFM dont les effectifs n’étaient pas intégrés dans les chiffres de l’UTLN 2012 publiés par la Présidence.
Pour comparer ce qui est comparable, il faut donc travailler à périmètre constant et en intégrant uniquement ce qui est nouveau. Si l’on fait les comptes de manière honnête, l’université a donc clairement perdu des étudiants (-99 = 228 – 215 – 112 d’après les chiffres de la Présidence) sur ses formations existants déjà en 2012.
Intégrer des effectifs déjà existants mais non comptabilisés, et annoncer qu’il s’agit de croissance est une démarche scientifiquement inacceptable et destinée à embellir artificiellement la situation. Ça n’est pas souhaitable, car tous les acteurs doivent se mobiliser pour aider l’UTLN qui est loin d’être en bonne posture aujourd’hui, malgré les efforts déjà réalisés. A cet effet, le Contrat de Plan Etat Région (CPER) à venir sera fondamental pour l’avenir de l’Université de Toulon. Il n’est toutefois pas nécessaire d’utiliser des subterfuges pour trouver des aspects positifs aux chiffres publiés : la baisse a été de 99 étudiants, soit bien moins que l’évolution 2012-2013 qui montrait une perte de 456 étudiants. L’hémorragie en étudiants a donc diminué, mais nous sommes ne sommes pas encore en période de croissance, et les récupérations politiciennes qui ont été faites sont pour le moins indécentes.
Valentin Gies
Président de Toulon @Venir