Chaque étude comparative sur les villes de France parue dans la presse nationale apporte son lot d’information, et force est de constater que les chiffres concernant Toulon sont très inquiétants, en témoigne cette étude (en pièce jointe)du magazine Challenge (numéro de Juillet 2012) sur l’attractivité des villes de France.
Premier enseignement : un véritable manque de dynamisme économique
Le constat est sans appel, le PIB par habitant et par an à Toulon est inférieur à 20000€/an. Ce chiffre est à comparer à celui de villes dynamiques et attractives telles que Toulouse, Montpellier, Rennes, Nantes ou encore Bordeaux ou il dépasse les 40000€/an voir les 50000 €/an soit 2 fois et demi plus qu’à Toulon, de quoi faire vivre commerçants et artisans. Corollaire de cela, Toulon est uneville déficitaire en classes actives moyennes-supérieures (24% de cadres dans la population contre presque 50% à Nantes, voir 54% à Toulouse), Seule satisfaction, le nombre d’entreprise a augmenté raisonnablement dans les dernières années (9e place du classement), mais malheureusement c’est avant tout un effet de rattrapage des années front national.
Deuxième enseignement : les piliers de redémarrage économique ne sont pas présents
Le parc immobilier de Toulon est vieillissant et le manque de logement est criant: en effet, seuls 13% des logements ont été construits depuis moins de 18 ans à Toulon, contre quasiment 30% dans les villes les plus dynamiques telles que Toulouse, Montpellier ou Rennes. La politique du logement, social autant que privé doit donc être revue en profondeurCoté diplômés, nous sommes à nouveau bons derniers en France (20e/20), ce qui n’est pas sans rappeler les difficultés de notre université et le manque de volonté pour la développer : pourquoi par exemple n’y a-t-il pas de faculté de médecine alors que nous venons d’inaugurer un hopital tout neuf. Les transports ne sont pas évoqués dans cette étude, mais le bilan est tout aussi catastrophique.
Le soleil et la mer pour seuls atouts ?
Au final Toulon est une ville vieillissante (une des natalité les plus faibles de France à égalité avec Nice), son attractivité est faible (le nombre de nouveaux arrivants est parmi les plus faibles de France, faute de logement en particulier) , mais pourtant, sa population augmente raisonnablement (dans la moyenne nationale). Cela s’explique aisément : ceux qui viennent s’installer restent au bord de notre Méditerranée car il y fait bon vivre. Heureusement que le soleil et la mer sauvent notre attractivité, sans quoi nous aurions fini bons derniers. 
Conclusion
Le panorama dressé par le magazine Challenge est sans appel : alors que nous sommes la 9e agglomération de FranceToulon termine à la 14e place de ce classement, derrière des villes de taille plus modestes telles que Angers, Tours, Nimes ou encore Orléans. Pire encore, les fondamentaux du redémarrage économique ne sont pas présent : transport, logement, université, haute technologie, rien n’est à la mesure d’une agglomération de 450000 habitants. Il nous reste le soleil et la mer, mais ça ne suffit pas pour faire de notre ville une ville dynamique.