Toulon @ Venir déplore que M. Falco et les services Com. de la Métropole T.P.M. et de la Ville de Toulon mobilisent des budgets publics pour leur publicité. Habitude de période pré-électorale, sans doute. Et très immorale. Et ce d’autant plus qu’il s’agit de publicité mensongère !

Voici les faits :

La dernière page de Var-matin du samedi 27 octobre présente une publicité pleine page de la Métropole T.P.M. et de la Ville de Toulon (voir ci-contre). Toulon serait classée deuxième station balnéaire au monde sur 8 500 par C.N.B.C.

Sur le site de C.N.B.C. qui n’est pas seulement une chaîne de télévision, mais surtout une entreprise d’informations financières destinées aux épargnants américains, on trouve effectivement dans la rubrique pour « retraités à petit budget » un article intitulé « Vivre à la plage pour 3 000 $ par mois, c’est possible dans ces 5 villes étrangères ». S’ensuit une liste de cinq villes, Puerto Vallarta au Mexique, Toulon en France, Barcelone en Espagne, Montevideo en Uruguay et George Town en Malaisie, avec pour chacune une photo et un court texte descriptif (en résumé, pour Toulon : se loger n’est pas cher et il y a des concerts sur la plage, expérience d’un touriste américain).

Il n’est nulle part question de classement, et sûrement pas parmi 8 500 villes ! Seulement cinq exemples de villes pas chères en bord de mer !

Mais C.N.B.C. cite des références, dont deux sont très édifiantes.

  • La première est un rapport « International Living » dont le site affiche une liste de cinq villes en bord de mer où la culture est très présente, et ce sont les mêmes, dans un ordre différent : Barcelone, Montevideo, Penang (île dont la capitale est George Town), Puerto Vallarta et Toulon. Là aussi, une photo et pour Toulon un petit texte basé sur l’expérience du même touriste américain. Aucun classement, aucune enquête, aucun comparaison avec d’autres villes dans le monde. On ne sait pas quel “journaliste’’ a copié sur l’autre, mais peu importe.

 

  • La deuxième référence concerne le site Numbeo (basé semble-t-il en Serbie) qui recueille et met gratuitement à disposition des données très variées sur de très nombreuses villes dans le monde. Ces données sont essentiellement des prix ou des appréciations, relevés sur place par des contributeurs volontaires. Le site annonce 4 850 000 prix dans 8 660 villes, relevés par 397 575 contributeurs. Mais ces données ne sont pas vérifiées, et les moyennes effectuées le sont en général sur de trop petits nombres, ce qui leur enlève toute valeur.

En fait, dans cette base, Toulon apparaît parfois mais avec un nombre très faible de contributions.

Par exemple pour la Qualité de la Vie, pas de donnée, pour la pollution 7 contributeurs en 3 ans, pour l’immobilier 5 contributeurs en 18 mois, etc.

Ce site n’est donc pas pertinent pour Toulon, et de toute façon il n’effectue aucun classement. Mais on peut penser que cest de là que viennent les 8 500 villes ridiculement affichées par la publicité de nos édiles.

En conclusion la publicité parue dans Var-matin, affichant une 2ème place dans un classement sur 8 500 villes, semble bien relever de ce que les Américains appellent « fake news » : information fausse fabriquée à dessein pour tromper le destinataire.

Cette publicité mensongère est d’autant plus inacceptable qu’elle est payée sur budget public, et qu’elle est adressée aux lecteurs de Var-matin et électeurs de la Métropole, et pas aux touristes américains qu’Hubert Falco souhaite accueillir en plus grand nombre, « grâce à cette reconnaissance ».