Var-Matin –  mardi 21 février 2012 –
L’agglo T.P.M. choisit le bus à haut niveau de service –
Pour Hubert Falco, président de T.P.M., « aucune décision n’est prise en catimini. Le choix du B.H.N.S émane des maires, élus du peuple
Excédé par les attaques répétées des « pro tram », Hubert Falco, président de T.P.M. dénonce un acharnement politicien et affirme la volonté des élus de mettre en service le B.H.N.S. dès 2014.
Marc Vuillemont, maire de La Seyne : « Le tramway répond aux besoins écologiques, mais sur le financement, on laisse entendre que le BHNS est moins cher. Je comprends la position du maire de Toulon face aux désagréments que pourrait engendrer le tramway (travaux bld de Strasbourg). Par rapport au recours en justice, je ne crois pas que le risque soit mineur. La DUP évoque un tramway. On risque de perdre du temps. »
Claude Mésangroas, maire du Pradet : « J’étais pour le tramway, mon premier adjoint était contre. Il est adjoint aux finances ! Il y a eu un débat à ce sujet au sein du conseil municipal. J’ai fait un choix et puis, en bureau de T.P.M., le débat était ouvert. »
« Oui, nous avons choisi le bus à haut niveau de service (B.H.N.S.) et on ne reviendra pas sur le tramway. Et on assume. » Hubert Falco, président T.P.M. et maire de Toulon, a fait une mise au point ferme hier lors d’une conférence de presse organisée en présence de onze maires de la communauté d’agglomération(1).
Dans le collimateur de l’élu : les déclarations et les recours engagés devant le tribunal administratif de Toulon des associations « pro tram ».
« C’était suicidaire pour Toulon »
Il a d’abord mis l’accent sur la légitimité du bureau (assemblée des maires) de T.P.M. à avoir opté pour le choix du bus plutôt que du tramway. « Nous prenons les décisions que la loi (et la constitution) nous autorise à prendre. Elles sont prises en bureau des maires – ceux du Pradet et de La Seyne se sont d’ailleurs abstenus – et soumises aux conseillers communautaires. » Et d’expliquer cette option. « À Toulon, nous sommes entre le Faron et la mer : on ne peut pas pousser les murs… C’est une question de configuration. Si les rails s’étaient imposés, on aurait dû couper le boulevard de Strasbourg pendant deux ans. Des aménagements lourds l’auraient exigé. Il aurait été suicidaire de condamner la seule artère qui traverse la ville ! »
Pour lui, le B.H.N.S. offre « le même service, pour 200 M d’euros de moins, avec plus de mobilité que le rail. » Revenant sur la déclaration d’utilité publique de 2005 qui mentionne seulement la création d’un tramway, le président de l’agglomération assure qu’elle sera respectée sur les objectifs à atteindre. « C’est vrai qu’en 2005, on parlait de tramway, mais depuis il y a eu des avancées technologiques. Quand on achète une voiture en 2012, on ne choisit pas un modèle de 2005 ! ».
Hubert Falco ne décolère pas contre les anti B.H.N.S. « Il y a une agitation politicienne autour de ce dossier. Si j’avais été pour le rail, ils auraient été contre. Il y a un acharnement de ces gens-là. Mais eux, ils ne sont pas élus ! »
Marc Giraud, maire de Carqueiranne s’en est pris aux « anti » et notamment « au représentant de la propagande du PS qui a plusieurs casquettes. Nous, on en a qu’une. On est maire et on assume nos responsabilités, nous ! » Le ton est donné…
(1)  Ange Musso, maire du Revest était excusé.
P. POLETTO (ppoletto@varmatin.com)