VAR-MATIN

Du mardi 2 juin 2015 – rédigé par Christophe Gaignebet

Toulon@venir et des associations des usagers des transports plaident pour la future ligne à grande vitesse

Si les collectifs anti-LGV restent mobilisés, notamment dans l’ouest du département (1) , le tracé privilégié par l’État pour la future ligne ferroviaire compte aussi des adeptes. C’est le cas de la Fédération nationale d’usages des transports (Fnaut) et de Toulon@venir. Ces deux structures viennent d’écrire au secrétaire d’État chargé des Transports Alain Vidalles pour présenter leurs arguments. Rappelant la saturation de la ligne existante de bord de mer, elles insistent sur le fait qu’un tel projet ne peut contourner une agglomération de 600 000 habitants, alors que les besoins en TER supplémentaires y sont très importants.

Un tunnel de 10 km

Dans le scénario retenu par l’État, la nouvelle ligne partirait de Marseille, contournerait Aubagne, avant de traverser le plateau de Signe et de « redescendre » sur Toulon, via un tunnel d’au moins 10 km, percé dans le massif du Destel. Si les opposants invoquent la protection des zones sensibles et les conséquences d’un tel ouvrage sur le plan hydrologique, les défenseurs du tracé estiment que cette hypothèse est la plus raisonnable, car c’est celle qui entraîne le moins d’expropriations.

« Une hypothèse de travail »

La Fnaut et Toulon@venir vont plus loin et demandent la création d’une gare supplémentaire entre Marseille et Toulon sur le plateau de Signes.

« Les habitants de cette zone vont voir passer le train, autant qu’ils puissent également en profiter », insiste Valentin Giès, porte-parole de l’association toulonnaise.

« Nous avons présenté ce projet au préfet, RFF travaille désormais sur cette hypothèse », ajoute Philippe Cretin, président de la Fnaut Paca.

Cette gare ne serait pas une gare TGV, mais plutôt une halte de TER, préviennent les associatifs.

« Cet outil donnerait l’opportunité à la zone d’activités du plateau de Signes de se développer davantage. Il permettrait de desservir le circuit automobile et offrirait aux habitants de la zone de rallier Marseille et Toulon en 15 minutes », insiste Valentin Giès.

Convaincus du bien-fondé de cette desserte supplémentaire, les représentants associatifs n’en demeurent pas moins lucides sur sa mise en œuvre. « La déclaration d’utilité publique pour les travaux de la première phase (qui concerne les secteurs de Marseille et Nice, NDLR) ne devrait pas intervenir avant 2017. La réalisation du tronçon entre Marseille et Nice n’interviendra qu’après. D’ici là, les données économiques et politiques peuvent changer », conclut Philippe Cretin.

CG cgaignebet@nicematin.fr

(1) Le samedi 13 juin, Stop LGV Sud-Sainte-Baume organise une marche de protestation au Beausset.